Élie Wiesel est un écrivain et philosophe. Il est né en 1928, à Sighet, en Transylvanie (Roumanie). Issu d'une famille hassidique, il est déporté en 1944 à l'âge de 15 ans dans le cadre de la politique d’extermination systématique des Juifs à Auschwitz puis Buchenwald. Il survit à la Shoah (ou l'Holocauste), mais sa mère, son père ainsi qu’une de ses trois sœurs comptent parmi les six millions de Juifs assassinés par les nazis. À la fin de la guerre, Élie Wiesel fait parti des 400 enfants qui refusent de rentrer chez eux, en Europe centrale, et que l'Organisation de secours aux enfants prend en charge. Il arrive en 1945 à Paris, où il fait ses études, notamment auprès du philosophe Jean Wahl. Après avoir collaboré à divers journaux israéliens, français, américains, il part vivre aux États-Unis et obtient une chaire en sciences humaines à l'université de Boston. Près d'une cinquantaine de livres – romans, essais, pièces de théâtre – composent son œuvre, tout entière écrite dans le souvenir d'Auschwitz. Inlassable défenseur des droits de l'homme partout dans le monde, Élie Wiesel reçoit le Prix Nobel de la Paix en 1986 en tant que « président de la Commission présidentielle sur l'Holocauste ». Il est également Grand-croix de la Légion d'honneur et commandeur de l'ordre de l'Empire britannique, détenteur de la médaille d'or du Congrès et la médaille présidentielle de la Liberté des États-Unis, docteur honoris causa par plus de cent universités parmi lesquelles Harvard, Yale, Stanford, Cambridge, Princeton, Columbia, l'École normale supérieure, Oxford, la Sorbonne et l'université hébraïque de Jérusalem, lauréat du Prix Médicis et du Prix international de la Paix. Son livre La Nuit est resté sur la liste des meilleures ventes du New York Times pendant neuf semaines d'affilée, un record inégalé pour un livre de non-fiction. 

« Je crois dans le langage bien qu’il ait été meurtri, déformé et perverti par les ennemis de l’humanité.

Et je continue à m’accrocher aux mots parce qu’il nous appartient de les transformer en instruments de compréhension plutôt que de mépris.

À nous de choisir si nous souhaitons nous servir d’eux afin de maudire ou de guérir, pour blesser ou consoler. »